L’indignation de Plume, assistante sociale.
Je suis allée à la mobilisation en faveur du droit au logement organisée ce 5 mars 2016 aux Invalides. J’y ai vu des militants associatifs, et des familles prioritaires au titre du droit au logement opposable (DALO). Mais où étaient donc les travailleurs sociaux ? Je n’ai pu que constater ce que je savais déjà. Aujourd’hui, les personnes engagées pour la défense des droits des usagers sont plus souvent des militants associatifs que des professionnels du social. Alors que nous devrions être complémentaires dans nos actions (marge de manœuvre plus importante pour les militants associatifs, connaissances et professionnalisme des travailleurs sociaux), force est de constater que nous ne parvenons pas (ou trop peu) à travailler ensemble. Je constate chez un (trop) grand nombre de professionnels une forme de résignation ou de désengagement vis-à-vis des atteintes aux droits des usagers. Le travail social est un monde professionnel qui semble vivre quelque peu « en autarcie », se contentant de s’adapter aux changements législatifs plutôt que de les interroger voire les combattre. Une forme d’inertie des professionnels qui les fait vite basculer vers l’exécution pure et simple des réglementations, sans se soucier particulièrement des enjeux qui en découlent. Travailleurs sociaux, réveillez-vous !