Mohamed, chargé d’insertion dans le secteur jeunesse, qui sillonne les quartiers « politique de la ville » depuis près de 7 ans…
Il est fantastique de voir à quel point le social se transforme et je dirais même se corrompt face au pouvoir et à l’injonction de l’argent. Nous dépendons de ce papier ou de ce métal qui ne coûte rien à produire, mais qui a besoin de lui-même pour se reproduire, car sans argent point d’argent.
Le social se corrompt car lorsque les financements abondent, les obligations de résultats augmentent. A-t-on besoin de nous dire qu’il faut absolument insérer le maximum de personnes ? C’est l’essence même de notre travail… Si ce n’est pas fait ? On baisse la subvention car vous n’êtes pas efficace… On s’occupe des gens, nous savons que nous devons les accompagner dans la réussite de leurs projets mais a-t-on besoin de nous mettre la pression ?